Comment choisir votre cure ?

Comment choisir votre cure ?
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Comment choisir votre cure ?

Vous allez trouver ici toutes les réponses à vos questions : comment choisir votre centre, quelles sont les promesses qu’il doit tenir, combien de temps partir, quand partir, comment mêler tourisme à votre cure, que mettre dans votre valise, etc.

Où faire votre cure ?

Les deux berceaux de l’Ayurvéda sont le Kerala et le Sri Lanka. Sauf que les centres srilankais, souvent dirigés par des allemands, ressemblent plus à des ressorts qu’à des cliniques.
Je vous invite grandement à choisir le Kerala, un état bien particulier, considéré comme béni des dieux pour :

  • la générosité de ses cultures et de sa pêche qui nourrit ses habitants ;
  • l’accès à l’école pour tous les enfants ;
  • des taux d’alphabétisation et d’entreprenariat records ;
  • l’accès aux terres et à la liberté d’entreprendre et de diriger pour les femmes. C’est une femme qui dirige le centre dans lequel je vais ;
  • la tolérance et la mixité en bonne intelligence puisqu’ici se côtoient dans le respect de tous, chrétiens, musulmans et hindouistes ;
  • la beauté de ses paysages, à couper le souffle ;
  • la générosité et la bienveillance des Keralais à notre égard ;
  • l’omniprésence de l’Ayurveda et du yoga puisque le Kerala est le berceau de l’enseignement de l’ayurveda.

Une cure en France ou en Europe, n’a rien à voir avec une cure en Inde. Le climat, la fraîcheur des plantes, des aliments et des épices, la cuisine, certains soins interdits chez nous, la bienveillance kéralaise, la présence de deux à trois personnes par soin, font toute la différence.
Vous finissez souvent par payer plus cher sans avoir vécu une authentique cure. Oui, il faut prendre l’avion et rester écologiquement sage tout le reste de l’année.

Combien de temps sur place ?

Combien de jours de cure ?

La période officielle ancestrale pour un Panchakarma est de 3 semaines.

  • La première semaine prépare votre corps.
  • La deuxième semaine est dédiée aux soins de détoxination plus intenses.
  • La troisième semaine soutient Agni, votre feu digestif, très sollicité les jours précédents, et réharmonise vos doshas.

D’autant qu’il faut en théorie entre 3 et 7 jours pour restaurer un dhatu, un des 7 tissus du corps.

  • En cas de maladie chronique ou d’un manque de Ojas, d’immunité ou de vitalité, les  7 dhatus seraient touchés. Vous devez laisser un peu de temps à vos médecins, un minimum de 3 semaines, voir 4 semaines selon la gravité. C’est à cette condition que cette médecine obtient des résultats sur des maladies difficilement guérissables.
  • Si vous allez globalement bien, vous pouvez partir 2 semaines mais ne partez jamais moins.

Je sais qu’il est difficile pour les Occidentaux toujours pressés que nous sommes, de bloquer autant de temps. Cela fait plus de 10 ans que j’organise des cures ayurvédiques et c’est toujours entre le 10e et 12e jour que j’entends de la part de mes curistes, le retour de Ojas, et le sentiment d’une ré-harmonisation.

Quand partir ?

Thérapeutiquement, la meilleure période pour une cure ayurvédique est celle de la mousson, qui correspond aux mois de juillet et août.

  • D’une part, les fortes températures et l’humidité dilatent les pores de la peau, les propriétés thérapeutiques sont mieux assimilées.
  • D’autre part, la chaleur et la pluie vous invitent à plus de calme. Vous êtes moins tenté par les promenades, les longueurs de piscines, etc. Votre énergie n’est plus distillée mais pleinement utilisée pour la purification.

Nous lui préférons souvent la période estivale, comprise entre novembre et mars. La douceur des températures vous permet de plus profiter des extérieurs les après-midis.

  • Si vous partez avant la fin de l’année, vous renforcez votre système immunitaire et passez un hivers sans encombre.
  • Si vous partez au début de l’année, vous écourtez l’hiver et entamez le printemps en pleine forme.

Notez que plus vous vous rapprochez du mois de mars et plus il fait chaud. Si vous ne supportez pas la chaleur, partez plutôt en novembre ou décembre.

Faire du tourisme avant ou après ?

Si vous souhaitez faire du tourisme, il faut dans ce cas, partir plus tôt. Après une cure, il n’est pas du tout recommandé de faire du tourisme. Après votre cure, vous devez rentrer et ancrer les bénéfices de votre cure.

  • S’il s’agit de votre première cure et que vous travaillez, je vous conseille de ne vous concentrer que sur elle. Les curistes qui visitent avant, peuvent arriver fatigués et le temps peut finir par leur sembler long en rajoutant une ou deux semaines de visites.
    Vous aurez l’occasion avec le centre que vous choisirez de faire quelques petites sorties, comme naviguer sur les backwaters, visiter un temple ou une ville typiquement indienne. Bref, vous verrez un petit bout du Kerala quand même.
  • S’il ne s’agit pas de votre premier séjour en Inde, si vous êtes à la retraite, si vous avez du temps, les choses sont différentes. J’ai repéré pour vous quelques adresses et parcours pour vous.
  • Et pour finir, il est conseillé de suivre un régime végétarien 2 semaines avant et après votre cure. Selon vos habitudes, il peut être frustrant ne de pas pouvoir goûter à toute la cuisine locale.

Comment choisir votre centre ?

1) Fiez-vous aux labels officiels

Les médecines d’ailleurs et particulièrement l’Ayurvéda sont si à la mode que les offres se sont multipliées.
Le gouvernement du Kerala a mis en place depuis 1998 un système de normes garantissant la bonne pratique de l’Ayurvéda et une certification pour les centres en fonction de leur équipement et de leurs compétences : Green Leaf et Olive Leaf (plus haut de gamme).

D’autres centres s’apparentent à des SPA. Moins pointus sur le plan médical, les soins n’en sont pas moins agréables.
Les centres sans certification ne sont pas pour autant à exclure, ils n’ont peut-être pas encore été contrôlés. Il vous appartiendra de vous renseigner sur leurs prestations.

2) Vous devez avoir des consultations quotidiennes

Vous devez bénéficier de consultations quotidiennes.

  • Votre médecin doit être diplômé, d’un diplôme d’état reconnu.
  • Vous devez voir votre médecin dès votre arrivée. Il examinera toutes les parties de votre corps (ongles, peau, yeux, cuir chevelu, muscles, pouls, tension, poids) et vous interrogera sur vos habitudes de vie, votre alimentation, votre travail, votre sommeil, vos antécédents familiaux et médicaux. Il aura ainsi tous les éléments nécessaires pour déterminer votre constitution et comprendre ses déséquilibres, exprimés sous la forme d’un mal-être ou d’une maladie. Il pourra alors décider de vos soins, de vos compléments, de votre régime alimentaire.
  • Vous devez voir votre médecin tous les matins afin d’affiner le protocole décidé si besoin. Il vérifiera vos pouls et votre tension et vous sondera sur la qualité de votre appétit, de votre sommeil, vos urines, vos selles, etc.
  • Vous devez avoir un médecin potentiellement joignable la nuit.

En théorie, ce sont des médecins femmes qui s’occupent des femmes et des médecins hommes qui s’occupent des hommes. Si ce n’est pas le cas, le médecin est accompagné d’un(e) assistant(e) pour vous ausculter si vous êtes du sexe opposé et pouvoir entrer dans la salle de soin où vous êtes dénudé.

3) Vous devez avoir des compléments alimentaires « maison »

Rares sont les patients à ne pas avoir au moins un complément. Selon la décision de votre médecin, vous pouvez avoir en moyenne 4 à 6 compléments individualisés par jour, tout au long de votre journée. Leurs buts sont multiples : maintenir ou restaurer votre santé, favoriser l’élimination des toxines, renforcer le système immunitaire, équilibrer vos doshas.

  • Idéalement, les compléments sont fabriqués par le centre. Leurs composants sont ainsi de meilleure qualité, poussant non loin du centre.
  • Leur préparation implique de nombreux
    processus, longs et minutieux. Un cachet peut contenir jusqu’à 35 plantes.
  • Ils sont composés à base de plantes locales, de minéraux et de produits d’origine animale (lait, ghee, babeurre).
  • Leurs formes galéniques sont variées : huiles, sirops, poudres, pilules, choornams, pâtes, teintures mères, etc.

4) Vous devez bénéficier d’une alimentation personnalisée

L’ayurveda intègre un système de recommandations nutritionnelles allant de la préparation à la consommation des aliments.
Chaque aliment est composé d’une ou plusieurs de 6 saveurs : sucrée, aigre, salée, amère, piquante et astringente. En temps normal, un repas équilibré devrait toujours contenir ces 6 saveurs afin de nourrir et satisfaire pleinement votre corps et votre esprit.
Mais en cure, selon vos déséquilibres, toutes les saveurs ne seront pas bonnes pour vous. Voila pourquoi vous devez bénéficier d’une alimentation personnalisée, décidée par votre médecin.
La cuisine indienne ayurvédique est succulente tout en étant diététique et végétarienne. Les repas sont incroyablement inventifs, un vrai festival pour les yeux et le palais. Vous n’aurez pas faim, croyez- moi !

5) Vous devez recevoir des soins personnalisés

Vous devez avoir un soin par jour minimum.
Dans le centre que je fréquente, un soin « majeur » est donné le matin et un « mineur », l’après-midi.
Ils sont simplement extraordinaires.

  • Les soins « majeurs » peuvent être donnés à quatre mains et durent 45 minutes. Une troisième personne est présente pour faire chauffer les huiles, les poudres ou les pâtes au fur et à mesure.
    Leurs mouvements sont parfaitement rodés et synchronisés. Il n’y a pas de place au hasard ou à de l’approximatif.
    D’une bienveillance extrême, vos masseurs (des femmes pour les femmes et des hommes pour les hommes) sont totalement concentrés et habités par ce qu’ils vous font.
    Une fois le massage terminé, vous êtes emmené jusqu’à la salle de bain où vous êtes frictionné avec une terre exfoliante, shampouiné, rincé et séché. Pour finir, vous aurez une touche sur le front et le cou de Rasnadi choornam, une combinaison de plusieurs plantes anti-inflammatoires puissantes (Rasna, Aswagandha, Bala, Mustha, Useera, Kushta, Gairika, etc). Appliquée régulièrement, cette poudre équilibre les 3 doshas et augmente votre force et votre vitalité.
  • Les soins « mineurs ». Ce sont des soins en local : cataplasmes, massages, réflexologies, etc.

C’est votre médecin qui décide de ce qui est juste
d’être fait. Le même soin peut être fait avec des huiles ou des combinaisons de plantes différentes, selon le travail visé. Par exemple, le fameux Thaila Dhara, l’écoulement d’un liquide sur le 3e œil, peut être fait avec de l’huile médicamenteuse, du lait ou de l’eau chaude médicamenteux.

6) Vous devez avoir des séances de yoga

Vous devez avoir au moins une séance de yoga par jour. Dans mon centre, il y en a une au lever du soleil et une autre au coucher.
Le yoga est important. Il fait partie des 4 piliers fondamentaux d’une cure, avec l’alimentation, les soins et les compléments personnalisés.
Il vous permet de travailler tant sur votre physique que sur votre mental, votre vitalité, vos émotions, votre psychisme et votre spiritualité.
Rassurez-vous, le yoga proposé dans un centre ayurvédique est adapté à votre condition de curiste et accessible, peu importe votre niveau.